La Slow Cosmétique est au cœur de l’ADN de Beauté Simple, et défend les valeurs qui m’ont inspirée pour créer une marque permettant aux esthéticiennes de travailler différemment. D’origine Belge, – comme moi ! – le fondateur de la Slow Cosmétique Julien Kaibeck est bien connu aujourd’hui. Notre rencontre remonte à 2015 et j’ai tout de suite été sous le charme de ce passionné de cosmétique qui fédère si largement derrière lui.
J’ai eu envie de lui donner la parole sur le site Beauté Simple, pour vous permettre d’en savoir plus sur cette personnalité hors du commun !
Q : Julien, avant de parler de la Slow Cosmétique, peux-tu nous raconter comment t’est venue cette passion pour les cosmétiques qui t’a donné une telle expertise ?
Je suis passionné par les cosmétiques et la dermatologie depuis mon adolescence. Mais je ne savais pas que cela allait devenir mon métier ! Bon élève, j’ai suivi un parcours « classique » via Sciences Po en Belgique et j’ai travaillé 2 ans dans l’administration publique mais mon cœur n’y était pas. Je suis parti voyager en Californie et c’est là que je me suis formé à la cosmétologie et aux soins de la peau. En assistant un médecin esthétique là-bas, j’ai découvert les peelings chimiques, le Botox, et d’autres innovations technologiques autour de la peau. Mais cette quête incessante de jeunesse des patientes à Los Angeles m’a déçu au fil du temps, alors je suis rentré en Belgique et je me suis formé à la bio-esthétique et à l’aromathérapie (que j’ai enseignée ensuite). Grâce à l’aromathérapie scientifique, je me suis rendu compte du fossé énorme qu’il y avait entre ce que les cosmétiques contiennent vraiment et ce qu’on perçoit. La publicité met en avant des plantes aromatiques, mais elles sont le plus souvent noyées dans un océan de pétrochimie. J’ai donc écrit le livre « Adoptez la Slow Cosmétique », avec lequel tout à réellement commencé.
Q : Quels ont été les plus gros défis lorsque tu as créé l’association Slow Cosmétique ?
L’Association Slow Cosmétique a été créée en 2013 suite au succès de mon livre « Adoptez la Slow Cosmétique », mais ces termes étaient encore inconnus du grand public. Il fallait à la fois faire connaître les mots mais aussi l’ensemble des valeurs qu’il y avait derrière ! On voulait des formules propres et saines bien sûr, mais aussi un marketing raisonnable et une démarche globale humaine et intelligente. L’Association est née sous l’impulsion de plusieurs blogueuses green avec qui j’échangeais à cette époque. On voulait ramener du sens au rayon beauté mais ce n’était pas gagné d’avance car à l’époque le marketing des marques n’était pas questionné comme aujourd’hui, et côté formules les médias parlaient juste de quelques ingrédients comme les parabens. Avec l’Association, on ne voulait toutefois pas attaquer la cosmétique conventionnelle ni alarmer le public avec des infos inquiétantes. Notre idée c’était de proposer une alternative positive à la beauté conventionnelle qui mêlait pétrochimie et greenwashing. Vaste programme !
Q : Sens-tu que les derniers mois ont marqué un accélérateur dans l’envie de solutions alternatives, notamment dans la vie au quotidien, et donc le soin ?
Bien sûr ! L’année 2020 amorçait déjà une pente plus green dans les rayons cosmétiques, mais la crise liée au Covid-19 a amplifié la tendance car les Français ont été nombreux à prendre conscience que pour décider d’acheter ou non un produit, il est tout aussi important de savoir s’il est local et artisanal afin de soutenir un modèle plus solide et plus sensé. L’Association Slow Cosmétique a d’ailleurs relevé en juin 2020 que 2 Françaises sur 3 accordent dorénavant de l’importance au fait que leurs cosmétiques soient écologiques et ancrés dans les terroirs (étude IFOP pour le Label Slow Cosmétique).
Q : Quel conseil donnerais-tu aux esthéticiennes qui hésitent à faire le choix d’une marque différente ?
Les clientes sont chaque jour plus nombreuses à réclamer des produits vraiment naturels, ce que la Slow Cosmétique garantit, avec en plus une dimension humaine et durable qui apporte un véritable plus au travail de l’esthéticienne. Faire le choix de la Slow Cosmétique est donc le meilleur moyen de rester « tendance » puisque 85 % des Françaises pensent que la Slow Cosmétique est l’avenir de la beauté. Pour être accompagné dans son choix de marques et sa communication engagée, un institut peut d’ailleurs choisir de devenir un “Corner” Slow Cosmétique reconnu par l’Association. Il s’engage ainsi à proposer en cabine et à la revente des produits labellisés Slow Cosmétique, et donc des soins qui sont bien plus écologiques et naturels que ce qui est proposé habituellement. Les avantages sont nombreux : l’institut se distingue ainsi de la concurrence par son offre de soins réellement naturels, validés par l’Association. L’esthéticienne innove aussi en cabine en apprenant avec les marques Slow Cosmétique choisies à utiliser des produits moins transformés de plusieurs façons : le démaquillage se fait à l’huile et à l’hydrolat, qu’on utilise aussi pour le massage par exemple. Enfin, un institut “corner” Slow Cosmétique offre un service très personnalisé, car on peut adapter plusieurs protocoles de soin visage en fonction des huiles végétales utilisées.